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Théâtre ... © www.irisheyes.fr

 

AU THÉÂTRE CE SOIR ?

YES, IN ENGLISH AT THE COLLINE

 

 

Stéphane Braunschweig

 

Depuis la rentrée, la programmation du Théâtre de la Colline propose du théâtre surtitré en anglais.

 

THE IRISH EYES : Stéphane Braunschweig, vous installez à la colline le bilinguisme au théâtre... on vous connaissait  friand de V.O. :  Woyzeck en allemand , Measure for measure de Shakespeare, en anglais ou encore la pièce de Gerhart Hauptmann Die Ratten, que vous avez proposéee en février en allemand surtitrée en français.  Pourquoi, pour qui ce bilinguisme ? 

 

STEPHANE BRAUNSCHWEIG : Paris est une ville qui accueille beaucoup de spectacles du monde entier, c’est une chance pour le public parisien, et ce n’est pas le cas dans la plupart des grandes capitales européennes. J’ai moi-même beaucoup appris ainsi, et aussi en travaillant avec des acteurs étrangers. Globalement le théâtre européen travaille sur un répertoire commun et cosmopolite, mais avec des traditions, des économies de production, des styles de jeu et de mise en scène extrêmement divers. C’est passionnant de les comparer et de les relativiser. Cela permet de comprendre des choses de l’Europe qui débordent certainement du seul cadre du théâtre.

À la Colline, il y a d’un côté des spectacles en langue étrangère, pas seulement en anglais, surtitrés en français (comme dans d’autres théâtres parisiens), et – ce qui est nouveau – des représentations de spectacles français surtitrés en anglais : c’est une manière de proposer à un public non ou peu francophone – potentiellement nombreux dans une ville comme Paris – de découvrir quelques-uns de nos spectacles. Le choix de l’anglais pour le surtitrage s’est naturellement imposé, car il peut être compris par le plus grand nombre d’étrangers à Paris. Lorsque je dirigeais le Théâtre national de Strasbourg, nous avions choisi de surtitrer quelques spectacles en allemand, afin de toucher le public frontalier.

Nous nous adressons à un public qui parle aussi le français, mais qui n’en a qu’une maîtrise imparfaite ou récente :

-       les étudiants Erasmus à Paris, les étudiants en apprentissage de la langue française dans les universités parisiennes et dans les centres linguistiques privés ;

-    les étrangers habitant et travaillant à Paris mais ne maitrisant souvent pas parfaitement le français, fonctionnaires internationaux à l’Unesco, à l’OCDE, personnel des ambassades et consulats, des centres culturels étrangers à Paris, ou les personnes travaillant dans les grandes sociétés internationales ;

-     les touristes de passage à Paris pour des séjours courts ou longs, moins conventionnels que ce que l’on croit, peut-être plus jeunes, eux-mêmes intéressés par le spectacle vivant dans leur pays d’origine, curieux de découvrir la création française.

 

 

T. I. E. : Cette année, la programmation verra trois pièces où la traduction sera proposée : La Maison de poupée d'Ibsen, Les Justes d'Albert Camus, et Combat de nègres et de chiens de Koltes. Comment avez-vous choisi les pièces proposées surtitrées ? Pensez-vous que le Théâtre de la Colline avec sa réputation de théâtre expérimental, théâtre du futur est le théâtre idéal pour ce bilinguisme théatral ? 

 

STEPHANE BRAUNSCHWEIG : Cette année, nous avons choisi des pièces qui sont jouées à l’étranger, déjà traduites et dont les auteurs sont connus d’un public international : Camus, prix Nobel de littérature ; Koltès, l’un des auteurs français modernes les plus joués à l’étranger, et Ibsen dont Une maison de poupée est une des pièces les plus jouées dans le monde.

Pour des questions de jauge de places, le choix se porte sur des spectacles présentés en grande salle.
La Colline me semble être un lieu particulièrement adéquat pour cette proposition, car le public y est plutôt jeune, curieux, ouvert à des démarches originales, et que nous travaillons aussi en réseau avec plusieurs théâtres étrangers, en particulier dans le cadre de notre groupe de réflexion sur les écritures contemporaines

Le choix de ne pas offrir le surtitrage pour la durée totale de la représentation est-il financier ou pensez-vous qu'en concentrant sur des dates le public anglophone, le ressenti de la pièce peut être différent ? Je pense par exemple — Irlande oblige — à Beckett dont l'humeur est très différemment salué par le public français ou par le public anglophone. 

Le choix des pièces proposées en anglais a-t-il eu une incidence sur le travail  des metteurs en scène dont la pièce est proposée en anglais, ont-ils intégré cette donnée supplémentaire dans leur travail. 

Nous pouvons imaginer si l’offre rencontre plus de demandes d’augmenter le nombre de représentations surtitrées, mais cela a un coût certain et il faut être sûr que cela en vaille la peine. Chaque représentation surtitrée implique la présence d’un technicien qui envoie les surtitres, ce qui suppose qu’il y ait un nombre suffisant de spectateurs concernés dans la salle.

Cela n’a par ailleurs bien évidemment aucune incidence sur le travail des metteurs en scène.

 

T. I. E. : Vous avez fait le choix du surtitrage, avez-vous imaginez le doublage avec audio (écouteur au fauteuil), qu'en pensez-vous ? Avez-vous ce vœux d'équiper le théâtre  ?  

 

STEPHANE BRAUNSCHWEIG : Le surtitrage est un système qui ne coupe pas le spectateur de la représentation dans sa langue originale et de l’émotion qui naît du jeu des acteurs. Le système des casques crée une situation de doublage simultané, c’est aussi insupportable que de voir un film doublé.

 

T. I. E. : Après la première pièce de la saison bilingue, La Maison de poupée d'Ibsen quel premier bilan tirez-vous de cette expérience ?

Quel accueil par le public ? Quel accueil par la critique .... 

Quel est votre souhait pour les prochaines pièces bilingues ? 

 

STEPHANE BRAUNSCHWEIG : Une petite centaine de personnes était concernée à chaque représentation, et un programme en anglais était à disposition du public anglophone. Le public français, au départ étonné, a semble-t-il bien accueilli la présence du panneau de surtitrage, et les acteurs du spectacle ont eu la sensation qu’ils n’étaient pas coupés d’un public, qui réagissait aussi bien que les autres soirs.

Nous devons à présent mieux communiquer afin de faire connaître au maximum que cette proposition existe, et élargir le public concerné.

 

Vous pouvez nous contacter en envoyant un mail à l’adresse suivante : contact

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