CAHORS, quand la vigne se conjugue au futur...
Les Vosges, ce département français porte le numéro 88 et doit son nom au Massif des Vosges qui occupe une grande partie du territoire. Sa préfecture est la ville d'Epinal (celle des Images) et il est situé dans la région Lorraine...
Mais s'en tenir à une telle définition serait faire abstraction de la plus grande richesse de ce département, ce serait nier son histoire, son dynamisme, cela serait tout simplement faire injure aux Vosgiens. Les Vosges, comme l'Irlande, c'est avant tout des hommes et des femmes attachés à leur terre, au paysage qui les a façonnés. La montagne comme une île force à l'union, à la solidarité et condamne à l'éfficacité.
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L'ARNICA,
Cette plante médicinale dont les actions sont connues depuis le Moyen-Age — Hildegarde de Bingen (ca. 1098-1179) nous révèle son efficacité. Ses utilisations sont en effets attestées par les noms populaires qui lui furent donnés : Arnica de montagne ou Arnique ou Bétoine des montagnes ou Doronic des Vosges ou Herbe aux prêcheurs ou Herbe de tous les maux ou Panacée des chutes ou Quinquina des pauvres ou Souci des Alpes ou Tabac des Savoyards ou Tabac des Vosges...
De plus en plus recherchée, ses vertus sont généralement reconnues pour traiter les ecchymoses, les oedèmes, les dislocations, les contusions, les troubles musculaires et articulaires, l’inflammation de la cavité orale et de la gorge, les furoncles, les piqûres d’insectes et la phlébite superficielle.
Jusqu'à présent, l’arnica a fleurit abondamment au Markstein, la zone de cueillette la plus importante en France — région des Hautes-Chaumes, dont la biodiversité est particulièrement riche. Cependant depuis quelques années, la floraison de cette plante qui pourrait bien devenir l'Or vert des Vosges, n'est plus aussi dense. C'est ce constat qui a alerté les cueilleurs vosgiens : si nous ne changions rien, nous allions vers la disparition de l'Arnica.
Tous les acteurs de l'Arnica, ont choisi de dialoguer : les agriculteurs qui travaillent sur le près de chaume où disparaît l'Arnica, les cueilleurs, les mairies des villages concernés, les laboratoires et l'A.V.E.M. qui a été choisit pour être le médiateur.
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UNE CONVENTION ENCOURAGEANTE
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C'est donc là une convention exceptionnelle, une convention modèle qui a été signée officiellement le 22 juin 2007 : les cueilleurs s'engageants à des règles de cueillette, à demander un permis de cueillir... les laboratoires s'engageant sur des quantités maximales.
La cueillette de l'Arnica 2008, s'est donc entièrement déroulée de manière réglementée par cette convention et finalement plutôt bien accueillie par l'ensemble des acteurs socio-économique de la filière Arnica .
Dans un périmètre d'environ 20 hectares — en partie sous protection du réseau européen Natura 2000 et protégés car faisant partie du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, — l'Arnica devrait pouvoir croître en paix. Cette plante, qui soigne les bleus au corps et à l'âme mérite tous les soins.
ENJEUX ECONOMIQUES OU SAUVEGARDE ECOLOGIQUE
Pourtant sa sauvegarde n'est pas encore totalement assurée car un autre danger la guette.
Sous la pression immobilière des vallées, les éleveurs n'ont plus d'autres solutions que de monter en altitude. S'ensuit fertilisation des sols et l'enchaulage, et la belle jaune des montagnes qui aime vivre à plus de 1000m d'altitude dans des sols pauvres souffre de cet modification de son environnement. Alors que faire... c'est ce que ce collectif avec l'A.V.E.M. va essayer d'inventer ?
Un bel exemple de consensus qui change de l'éternel opposition économie contre écologie.
Dans les Vosges, le futur ne se résume pas à nabab contre baba car tout y est bien plus cool.
La prochaine fois, que je vous emmène dans les Vosges, découvrir le Bluet et la Vosgienne, une jolie petite vache.
Par Gaël Staunton
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