L'art de vivre le jardin.... © www.irisheyes.fr
Ici, dans cette rubrique, nous vous invitons à vous promener dans les jardins car rappelez-vous si on a coutûme de dire jardin à l'anglaise pour le jardin en liberté...c'est à un irlandais Wiliam Robinson qu'on en doit la conceptualisation...: Nous vous emmenerons à la rencontre de jardiniers amateurs, originaux, professionnelles, toujours à la rencontre des passionnants et des passionnés.
En Irlande, en France, en Europe, ou plus loin, nous vous guiderons et vous ouvrirons les jardins... d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Jardins de curés, jardins urbains, parcs , arboretum etc...

Le Jardin à l'anglaise est irlandais...
by Gael Staunton
Ce jardin et ses allées serpentent sous les arbres : clairières, bosquets, on peut s'y perdre car c'est lecôté "nature" qui règne à son agencement, équilibré par un mélange subtile entre les couleurs et les ombres. C'est le royaume de l'enchevêtrement habilement orchestré qui invite à la rêverie. Mais savez-vous qu'à l'origine de ce concept de Wild Garden , est un Irlandais : William Robinson
William Robinson naît, en 1838, dans le Comté de Dublin. Ses parents ne sont pas très fortunés et son père déserte la maison pendant son adolescence. Malgré cet environnement familial difficile, William étudiera à l'école d'horticulture de Glasnevin à Dublin. The Glasnevin National Botanic Garden, créé en 1795, est un site de 27 acres longeant la rivière Tolka qui l'inspire et fait naître sa vocation de jardinier horticulteur.
En 1867, il obtient un poste de contremaître au Regent's Park de Londres, le célèbre parc surnommé le joyaux de la couronne doit ouvrir au public. William Robinson participe à sa remise en forme.
Il se rend en France pour y découvrir le fameux jardin à la française hérité de Le Nôtre. Ce qu'il découvre à Versailles ne l'enthousiasme pas, mais il est subjugué par les plantes subtropicales utilisées dans les plates-bandes. Au retour de ce voyage sur le continent, il publie un ouvrage intitulé Gleanings from the French Gardens, une véritable exploration des jardins français, les jardins publics de Paris, les vergers de Montreuil... Á Paris, il rencontrera Alphonse du Breuil — fondateur en 1868, de École municipale et départementale d’arboriculture de la ville de Paris, l'Ecole du Breuil.
Mélanger plantes exotiques et plantes locales, laisser la nature s'épanouir plutôt que de la contraindre à s'adapter à des règles déesthétique géométrique devient sa recette. Robinson est LE jardinier du 19e sicle et ses préceptes décrits dans les ouvrages The Wild Garden et The English Flower Garden sont modernes et innovants.

À l'âge de 29 ans, il devient membre de la Linnaean Society et journaliste au London Times. Il a 19 ouvrages à son actif traitant de sujets aussi variés que la culture des champignons, inconnue à l'époque, ou la crémation des mauvaises herbes.
Il créera aussi deux magazines, Le Jardin et le Jardin Illustré (The Garden and Gardening Illustrated) Gertrude Jekyll, elle aussi célèbre créatrice anglaise de jardin, contribuera régulièrement à ces revues.
Robinson meurt en 1935 — comme Alphonse du Breuil — chez lui, au manoir de Gravetye (Sussex) — devenu depuis un Manoir-hôtel et le jardin fut conservé. Le pére du jardin à l'anglaise est donc un irlandais de Dublin.

* Portrait extrait du livre : Irish , I presume par G. Staunton - L'Histoire de la diaspora irlandaise - Collection The Irish Club
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